Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Le football Algérien à l'âge de pierre source Le soir s'Algérie

Publié par The Algerian Speaker sur 25 Août 2014, 08:46am

Catégories : #L' BALLOUN (Sport)

Que Dieu ait votre âme
Que Dieu ait votre âme

La mort endeuille de nouveau nos arènes sportives. Moins de deux ans après la tragique disparition de deux jeunes supporters, suite à l’effondrement d’une dalle des tribunes supérieures du stade du 5-Juillet, le football algérien allonge sa liste des victimes après la mort subite de l’attaquant camerounais de la JSK, Albert Ebossé, mortellement atteint par un projectile lancé par un «supporter».

Une tragédie qui vient nous rappeler qu’en Algérie, les leçons et les enseignements n’ont pas été tirés suite aux malheureux drames vécus par le passé. Que les commissions d’enquête et leurs résolutions ne servent à rien sinon qu’à «refroidir» les intentions sincères de mettre le hola à une vermine qui ne cesse d’écorner une réputation sans cesse replâtrée d’une pratique footballistique aux antipodes des standards internationaux. Car, à bien réfléchir, la mort d’Ebossé et avant lui de Hocine Gasmi, des supporters morts lors du derby USMA-MCA et d’autres victimes de cette insupportable déferlante de la violence était prévisible, presque programmée. Faut-il épingler l’état de vétusté de nos stades ou l’insécurité que ces derniers dégagent ? Ou bien l’incapacité des personnels (agents de l’ordre et stadiers) chargés de veiller au déroulement normal des événements sportifs ? Faut-il, par contre, jeter la responsabilité, toute la responsabilité, sur ces dirigeants de fédération, de ligues et des clubs d’un sport où le fair-play ne représente plus rien sinon un pieux et creux voeu à la veille de chaque début de saison. Faut-il par contre s’acharner sur cette nouvelle génération de supporters qui arrivent aux stades, chauffés par des médias qui ne reculent devant aucune barrière, armés jusqu’aux dents pour déverser leur mal vie quotidienne et une misère culturelle et cultuelle aggravée par l’inconscience de leurs géniteurs ? Faut-il, enfin, retourner cette flamme meurtrière sur ces acteurs, footballeurs d’un autre âge, qui, chichement rémunérés, ne rendent que de mauvaises copies de ce qui pourrait s’apparenter à du football où la beauté du geste se conjugue souvent à une moralité inoxydable ? Pour tout dire, nous sommes tous responsables. Et la mort d’Ebossé, un hôte de l’Algérie qui a su se montrer professionnel et respectueux de nos valeurs, s’ajoutera à notre triste tableau de chasse. Ebossé, employé du plus titré club algérien en Afrique, n’est pas mort suite à un acte isolé. C’est un acte institutionnalisé par l’impunité et ces «lois» de clémence sous leurs multiples formes (grâces, Rahma, Al-Wiam et Moussalaha). Pis, certains des bourreaux de nos stades bénéficient des largesses et autres prises en charge (CAN et Coupe du monde) de la part des walis de la République qui pensent, ainsi, acheter une hypothétique paix sociale en s’appuyant sur les «services» de ces ultras. L’Angleterre qui a connu ce phénomène de violence dans ses arènes de football a su réagir promptement à la tragédie du Heysel en instituant un fichier où la racaille n’avait plus droit au plaisir du jeu à onze. Chez nous les voyous exercent leur diktat là où ils veulent quand ils veulent. En toute impunité. M. B. LES SUPPORTERS DES CANARIS Y SONT NOMBREUX: La Basse-Kabylie sous le choc La grande famille sportive de la Basse-Kabylie a été profondément choquée en apprenant la triste nouvelle de la tragique mort de l’attaquant camerounais de la JSK, Albert Ebossé, suite à ses graves blessures après un jet de pierres, lancé par un pseudo supporter des Canaris à partir des tribunes du stade de Tizi-Ouzou, avant-hier, en fin de partie face au club usmiste de Soustara. La nouvelle de la mort du meilleur buteur kabyle s’est répandue comme une trainée de poudre à travers les contrées les plus reculées de la Basse-Kabylie jetant émoi et consternation au sein de la population. Dans la région du Sahel tout comme à travers la vallée de la Soummam où le club kabyle compte également des milliers de supporters, c’est la consternation. On n’arrive pas à comprendre ce geste odieux ayant visé le meilleur joueur des Canaris qui est pourtant à deux reprises, en ce début de championnat, l’auteur d’abord de la victoire face au MCO et ensuite l’égalisation devant l’USMA. «On a tué le meilleur joueur de la JSK, l’un des rares éléments kabyles qui mouille vraiment son maillot à chaque match» revenait dans toutes les discussions hier dans la rue béjaouie. Les authentiques supporters kabyles de la JSK, qui se sont démarqués du geste crapuleux d’un petit voyou criminel, dont la présence au stade du 1er-Novembre était plus pour se défouler, n’ont pas manqué de réclamer des autorités concernées toute la lumière sur ce drame et un châtiment exemplaire pour que ce genre de comportement abominable ne se reproduise plus dans les stades. «Les instances chargées de la gestion du sport en général, et de la balle ronde en particulier, doivent attaquer le mal en profondeur. Suspendre la compétition et tout mettre en oeuvre pour élucider ce drame. Trouver l’auteur du crime pour un châtiment exemplaire mais aussi les autres responsables en commençant par l’arbitre du match qui aurait dû déjà arrêter la partie au moment des premiers jets de pierres», réclament à l’unisson nombre de fans kabyles de la vallée de la Soummam qui nous ont appelée hier à notre rédaction régionale de Béjaïa. A. Kersani IL EST DÉCÉDÉ DES SUITES D’UNE LÂCHE AGRESSION AU STADE DE TIZI-OUZOU: Ebossé, l’autre victime des voyous qui hantent les stades L’irréparable est finalement arrivé. La catastrophe, on l’a maintes et maintes fois frôlée et c’est un miracle si un drame n’a pas été enregistré avant ce JSK-USMA désormais entré dans le chapitre des plus tristes épisodes de l’histoire du football algérien. Un peu plus d’une heure après avoir fait de nouveau danser ses supporters en inscrivant un but, Albert Ebossé poussait son dernier soupir par la faute d’un innommable imbécile de la race qui, malheureusement, foisonne dans nos stades. Un imbécile doublé d’un assassin qui, d’un «simple» jet de pierre, a mis fin à une vie humaine… Le genre de geste que l’on croyait disparu du stade de Tizi-Ouzou où, pourtant, la galerie locale s’était mise, la saison dernière, à s’illustrer de la plus belle des manières même lorsque son équipe se ratait. Mais il faut croire que les idiots ont la peau dure, puisqu’il n’a pas fallu plus que le premier match à la maison pour que nous revienne brutalement à la face cette vieille et hideuse image de dizaines de personnes bombardant la pelouse au moindre ratage de leur équipe. Ça aurait pu être un autre, mais le projectile lancé du grand virage a atteint Ebossé en plein dans le cou, alors qu’il s’en allait en toute confiance regagner les vestiaires, croyant que les énergumènes allaient arrêter de s’illustrer aussi bêtement, pour le moins que l’on puisse dire. La suite, c’était ce spectacle d’une tristesse absolue devant l’entrée du pavillon des urgences du CHU-Nedir où les urgentistes n’ont pu que constater le terrible destin de celui qui aura marqué son passage à la JSK, lui qui rêvait que le club kabyle lui serve de tremplin pour l’Europe. La bêtise a finalement voulu qu’il rentre chez lui dans un cercueil au grand désarroi de ses coéquipiers, dont il n’est pas certain que la plupart puisse retrouver de sitôt la force de se remettre à jouer, parce que c’est un jeu, ce que beaucoup de ‘’supporters’’ n’ont pas encore compris. Ainsi, si l’on doit se fier à l’émotion, l’inquiétude et la grande incompréhension qui se sont emparées des centaines de personnes qui s’étaient réunies jusqu’à une heure tardive dans la nuit de samedi à dimanche dans l’enceinte du CHU de Tizi-Ouzou, puis hier partout à travers la ville, il a fallu qu’il y ait mort d’homme pour que l’on comprenne que cela ne peut plus durer. Et même s’il y a peu de chance pour que l’auteur du geste fatal soit retrouvé, des mesures aussi radicales que le geste ayant coûté la vie à Ebossé soient prises. A commencer par confier l’aspect sécuritaire des enceintes sportives, comme d’autres questions liées à l’organisation de spectacles et autres manifestations, à des personnes compétentes, chacune dans son rayon pour en finir avec cet «artisanat» avec lequel le professionnalisme ne peut s’accommoder.

Décisions de la FAF suite à cet "assassinat"

Le président de la Fédération Algérienne de Football Mohamed Raouraoua et les membres du bureau fédéral consultés ont pris les décisions suivantes : 1- L’ensemble des matches des championnats des ligues professionnel et amateur toutes catégories confondues, programmés sur l’ensemble du territoire national pour le week end du 29 et 30 août sont suspendus et différés à une date ultérieure, ceci en signe d’hommage au joueur Albert Ebossé tragiquement décédé et également en protestation aux agissements irresponsables de certains énergumènes et hooligans qui entretiennent la violence dans les stades et qui a atteint des proportions inacceptables. La FAF, le bureau fédéral et les membres de son assemblée générale étudieront prochainement d’autres mesures plus coercitives qui peuvent entraîner l’exclusion du club fautif de toute compétition. 2- La FAF, la LFP ont décidé d’octroyer une indemnité d’un montant de dix millions de dinars ( 100 000 dollars) à la famille du défunt. Par ailleurs, il a été décidé d’un commun accord avec la JS Kabylie, que tous les salaires du joueur décédé seront intégralement versés à sa famille jusqu’à expiration de son contrat avec la JSK

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Lors du drame de Heysel en 1985, les clubs Anglais furent interdits de toutes compétions durant plusieurs années. Cette leçon fut retenue par les responsables Anglais et ont pris des mesures draconiennes à l'encontre des Hooligans qui se sont avérés plus tard salvatrices. Présentement,les Footballeurs Anglais produisent le meilleur spectacle du monde. Les barricades des tribunes séparant les supporteurs des joueurs furent tout simplement supprimés. Les stadiers font leur boulot et le srvice de sécurité demeurent discrets. Les matchs se terminent par des accolades entre joueurs et on serre la main de l'arbitre et de ses assistants. Ces gens fortement civilisés ont compris que le Football est un spectacle divertissant et on applaudit même le perdant, par esprit sportif. En Algérie, comme le titre l'indique, on est resté à l'âge de pierre et ce n'est pas demain qu'il fera beau.
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